Salut à tous sur notre site

En exclusivité sur notre site , l'information, les projets, livres et cours des conférences importantes bénéficient les étudiants de l'ingénierie architecturale, comme Les niveaux et les disciplines

Très important

En exclusivité sur notre site , l'information, les projets, livres et cours des conférences importantes bénéficient les étudiants de l'ingénierie architecturale, comme Les niveaux et les disciplines

arch-az Pour votre confort

En exclusivité sur notre site , l'information, les projets, livres et cours des conférences importantes bénéficient les étudiants de l'ingénierie architecturale, comme Les niveaux et les disciplines

pour la facilitè

Toute demande de renseignements s'il vous plaît ne pas hésiter à nous contacter

Notre objectif est de vous servir

Nous vous remercions de visiter notre site J'espère que vous prendrez de cette précieuse information

الاثنين، 30 يناير 2017

Vous avez entre 15 et 25 ans, parlez français et résidez en Algérie?


Vous avez entre 15 et 25 ans, parlez français et résidez en Algérie?


Si oui, le concours d'écriture de la Semaine de la Francophonie pourrait vous intéresser!
L'Ambassade du Canada en Algérie, l'Ambassade de Croatie, l'Ambassade de France en Algérie, l'Ambassade de Pologne, l'Ambassade de Suisse en Algérie, et la délégation Wallonie-Bruxelles, avec l’appui de l’Institut Français Algérie organisent le troisième concours d'écriture francophone, qui est ouvert jusqu'au 20 février 2017.
L’édition 2017 portera sur le thème de la protection de l’environnement et du développement durable : “J’ai carte blanche pour embellir mon quartier/mon village/ ma ville”.

Faites appel à votre imagination ou décrivez-nous la réalité en nous racontant ce que vous faites/feriez pour embellir le lieu où vous vivez et pour rendre plus agréable le cadre de vie de ses habitants.
Modalités du concours:

1. Public : Le concours est ouvert aux jeunes âgés de 15 à 25 ans, et résidant en Algérie.

2. Dates du concours : Du 1er janvier au 20 février 2017
Les productions doivent être envoyées uniquement par courriel à l’adresse concoursfrancophonie2017.alger@if-algerie.com le 20 février à 23h59 (heure d’Algérie) au plus tard.

3. Format des textes : Les textes proposés doivent être présentés sous forme d’un récit rédigé en langue française, comprenant un maximum de 350 mots (plus ou moins 10%). Les textes seront rédigés sous un format Word, interligne 1,5, police Times New Roman, taille 12, afin de faciliter la bonne compréhension et d’harmoniser les formats. Seuls les fichiers enregistrés aux formats .doc / .docx / .pdf / .odt seront acceptés.
NB : Il est impératif de saisir toutes vos coordonnées et votre récit en utilisant le formulaire joint.

4. Critères d’évaluation : Les productions seront évaluées selon les critères suivants :
- respect de la thématique et du format attendu
- respect des règles syntaxiques et orthographiques de la langue française
- originalité de l’approche et qualité de l’écriture

5. Composition du jury : Une première sélection sera proposée par les responsables et des enseignants du Département de langue française de l’IFA. La sélection définitive et le choix des lauréats se feront par un jury regroupant les représentants officiels des pays participants.

6. Prix : Les gagnants du concours d’écriture se verront offrir un prix d’une valeur conséquente de la part de chaque ambassade et délégation représentées. La cérémonie officielle de remise des prix aura lieu à l’Institut Français d’Alger le samedi 25 mars 2017 à 11h00 en présence des lauréats et de leurs familles.


الثلاثاء، 24 يناير 2017

Coordination national: P.V de réunion des délégués étudiants d'architecture


Coordination national: P.V de réuni  des délégués étudiants d'architecture


Coordination national: P.V de réuni  des délégués étudiants d'architecture


خرجت تنسيقية طلاب الهندسة المعمارية المضربين بمحضر المطالب التي قبل من طرف رؤساء الجامعات و نقل للوزير مع طلب خطي للاجتماع به و وافق الوزير على لقاء ممثلي الاقسام لكنه اشترط 6 ممثلين فقط 2 من الشرق و 2 من الوسط و 2 من الغرب اما بخصوص يوم الاجتماع ممكن يكون نهاية هذا الاسبوع ! و هاته نسخة المطالب التي اتفق عليها جميع الممثلي:








Coordination_national                                                                          


À Monsieur le Recteur de
L’Université de  Badji Mokhtar Annaba
P.V de réunion.
Monsieur,
Dans un souci de transparence et afin d’éviter tout malentendu, nous tenons à vous informer que le dix janvier deux mille dix-sept à onze heure (11 h ) au siège de l’Université de Bejaia s’est tenue une réunion entre les représentants des départements d’architecture du territoire national.
L’ordre  du jour comportait les points suivants :

1/ Discussion sur la situation alarmante des départements en question.

2/ Elaboration d’une plateforme de revendications des étudiants d’architecture.

3/Divers.

- Après un long-débat et un échange d’information concernant  la situation pédagogique et professionnelle actuelle spécifique des départements d’architecture.
- Apres épuisement des points de l’ordre  du jour, L’ensemble des représentants et des intervenants se sont mis d’accord sur la nécessité de :
·        Revoir le volet financier de l’article 213 du projet du règlement intérieur de CNOA du 17-18 décembre 2016 avec une assurance sur la gratuité du stage professionnel et l’annulation immédiate des nouvelles tarifications prises à l’encontre des stagiaires.
Avoir des assurances et un engagement officiel sur la gratuité de celui-ci pour les années à venir.
·        la nécessité d’un présalaire minimale pour les stagiaires durant la période de leur stage (minimum proposé 18000 Da par mois).
·        Permettre aux détenteurs de Master en architecture de faire leur stage de 18 mois dans des sociétés économiques du domaine architectural, privées ou publics.
·        Fixer un délai maximum de 12 mois pour l'attribution du numéro d'agrément et ce à partir de la date du fin de stage.
·        Revaloriser le statut de l’architecte dans la fonction public.
·        Réajustement catégoriel des architectes en les insérant dans la catégorie 14 de la fonction publique.
·        Possibilité d’accès au concours de l’enseignement moyen et secondaire assuré par le ministère de l’éducation.
Après approbation unanime du PV de la réunion par tous les membres présents, le président de la réunion remercia l’ensemble des étudiants présents.
 La séance fut levée à quinze heures trente minutes 15h : 30 mn.
Salutations distinguées
                                                           Les délégués étudiants

Copie à :

Mr le Chef de département
Mr le recteur de l’université
Ministère de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique
Ministère de l’habitat de l’urbanisme et de la ville
Conseil National de l’Ordre des Architectes (CNOA)  


الأربعاء، 11 يناير 2017

Grève des étudiants en Architecture: Une bourse de 10.000 dinars et un salaire durant le stage


Grève des étudiants en Architecture: Une bourse de 10.000 dinars et un salaire durant le stage


par A. Mallem

En grève depuis le 2 janvier dernier, les étudiants en master ‘2' de l'Institut d'Architecture de l'Université ‘3' ‘Rabah Bitat' de Constantine, viennent d'être rejoints par leurs collègues des universités du pays pour donner à leur grève une dimension nationale et du poids à leurs revendications, sans cesse grandissantes. L'information nous a été communiquée hier, par les responsables du comité local de l'Ordre des Architectes de Constantine (Cloa), en ajoutant qu'à l'exception des étudiants de l'Ecole polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme d'Alger (EPAU), les étudiants en Architecture, de 28 départements du pays, sont entrés en grève, à leur tour, par solidarité avec les étudiants de Constantine. Et tous les délégués des grévistes se trouvent rassemblés, depuis hier, devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, demandant à être reçus pour remettre la plate-forme de revendications qu'ils ont rédigée sous forme de communiqué.

Devant la difficulté de joindre un délégué ou un étudiant gréviste de l'Université de Constantine ‘3', nous avons contactée Mme Djeradi Lamia, présidente du Cloa de Constantine, qui nous a révélé que les grévistes viennent d'élargir leurs revendications en exigeant l'augmentation de la bourse d'études à 10.000 dinars (1 million de centimes) et la perception d'un salaire complet, à verser, par le maître de stage, durant 18 mois, que chacun d'eux accomplira dans un cabinet privé d'Architecture, à la fin des études. Selon la même source, les étudiants grévistes exigent, également, de la Fonction publique le droit de participer aux concours de recrutement des enseignants. Ainsi que d'autres revendications professionnelles non moins importantes.

Rappelons que ces étudiants grévistes avaient commencé leur grève en réclamant l'abrogation d'un article figurant dans le règlement intérieur du Conseil national de l'Ordre des Architectes (Cnoa), selon lequel l'étudiant stagiaire devrait verser la somme de 90.000 DA, pour participer au stage indiqué. Et l'article, en question, a été abrogé par le congrès du Cnoa. « J'ai communiqué, moi-même, cette information aux étudiants du département de l'Université ‘3' de Constantine. Et cela vient d'être confirmé, officiellement, par le ministre de l'Habitat, par lettre officielle, envoyée en date du 7 janvier, en cours, à son collègue le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », nous a déclaré Mme Djeradi.

Source: 
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5238722

الأحد، 8 يناير 2017

Cours n°4 : rationalisme de Claude Nicolas Ledoux (3ème année L.M.D)

 Université MOHAMED KHIDER /BISKRA Faculté des sciences et de la technologie  Département d’architecture  3émé année L.M.D Module : Histoire de l’architecture Année : 2015/2016   Cours n°4 : rationalisme de Claude  Nicolas Ledoux .PNG



Université MOHAMED KHIDER /BISKRA
Faculté des sciences et de la technologie 
Département d’architecture 
3émé année L.M.D
Module : Histoire de l’architecture
Année : 2015/2016

 Cours n°4 : rationalisme de Claude  Nicolas Ledoux 

1- Biographie de Claude-Nicolas Ledoux et le rationalisme :

Claude-Nicolas Ledoux (Dormans, 21 mars 1736 - Paris, 18 novembre 1806) est un architecte , urbaniste et utopiste français, très actif de la fin de l'Ancien Régime, il fut l'un des principaux créateurs du style néoclassique. La plupart de ses constructions ont été détruites au xixe siècle...

Ledoux a été fortement influencé par l'architecture antique, et aussi par l'œuvre de Palladio.

Il a principalement dessiné des bâtiments civils, à la fin de l'Ancien Régime, quelques églises aussi. Son style est à la fois néo-classique et visionnaire. La plupart de ses créations ont été détruites au xixe siècle, mais il en subsiste de très beaux exemples.

2. Composantes d'un style :

Par néo-classicisme, on désigne le mouvement du goût et du style, de portée internationale, qui apparaît dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, culmine pendant la période napoléonienne (style Empire) et exerce ensuite une influence décroissante qui marquera pourtant le style officiel de plusieurs pays, particulièrement l'Amérique du Nord (Greek Revival), au cours du XIXe siècle.

L'adoption de ce style par l'autorité politique, à commencer par Napoléon, explique qu'on associa au néo-classicisme l'idée de rhétorique vide et de froideur académique résumée dans le sobriquet de style pompier.

Ce jugement négatif, malgré un timide retour d'intérêt à l'époque de l'Art nouveau, a persisté jusqu'au milieu du XXe siècle ; récemment, un examen objectif des œuvres d'art néo-classiques, avant tout de l'architecture, a permis de placer le mouvement dans sa juste lumière et d'en voir les mérites.

Le néo-classicisme a connu une longue et intense préparation théorique avant d'éclore dans la courte mais exubérante floraison de l'Empire, après laquelle il s'est désagrégé sous l'action des ferments romantiques qu'il contenait dès ses origines.

3- Rationalisme et primitivisme :

Le néo-classicisme est un des aspects typiques du siècle des Lumières. L'esprit scientifique et rationnel des encyclopédistes s'allie au retour à la nature prêché par Rousseau et à l'évolution du goût qui voit dans l'art antique et dans les héros de Plutarque les modèles d'une perfection qu'on doit s'efforcer de restaurer dans le monde. Ainsi, un élément utopique et en même temps didactique accompagne l'idée du retour à l’antique.



projet-initial-pour-la-maison-du-directeur.jpg
Projet initial pour la maison du directeur
saline-royale-arc-et-senans.jpg
Saline royale d'Arc-et-Senans
Construite entre 1774 et 1779, la saline royale d'Arc-et-Senans (Doubs), dont les plans furent approuvés par Louis XV et par Trudaine, est le chef-d'œuvre de Ledoux. On peut y accéder par une route rectiligne tracée à travers la forêt de Chaux.

L'entrée, précédée par un péristyle d'ordre dorique, dont les proportions massives, d'allure archaïsante, sont copiées de Paestum, est logée dans une grotte qui donne l'impression de pénétrer dans une mine de sel. L'alliance des colonnes, motif archétypal du néoclassicisme, et de la grotte ornée de concrétions, qui évoque les créations de la Renaissance, marque l'opposition, mais aussi l'articulation, entre les forces élémentaires de la nature et le génie organisateur de l'homme, qui traduit les réflexions du xviiie siècle – on pense notamment à Jean-Jacques Rousseau – sur le rapport entre la technique et la nature.

L'entrée donne sur un vaste espace semi-circulaire entouré de dix bâtiments qui s'ordonnent sur la demi-circonférence et son diamètre. Sur la partie circulaire, on trouve la tonnellerie, la forge et les deux bâtiments d'habitation pour les ouvriers ; sur la partie rectiligne les ateliers d'extraction du sel (ou bernes) alternent avec des bâtiments administratifs dont, au centre, le pavillon du directeur, qui contenait à l'origine la direction et la chapelle.

La signification de ce plan est ambivalente : le cercle, figure parfaite, évoque l'harmonie de la Cité idéale, lieu de la concorde dans le travail commun, mais il rappelle aussi les théories contemporaines de l'organisation et de la surveillance, particulièrement le « panoptisme » de Jeremy Bentham.

théâtre-de-besançon-1784.jpeg
Théâtre de Besançon (1784)

rotonde-de-chartres-aujourd'hui-entrée-du-parc-monceau.jpeg
Rotonde de Chartres (aujourd'hui : entrée du parc Monceau)

barrière-de-chartres-rotonde-du-parc-onceau.jpeg
Barrière de Chartres, rotonde du parc Monceau

barrière-saint-martin-rotonde-de-la-villette.jpeg
Barrière Saint-Martin, rotonde de la Villette

hôtel-de-thélusson-1778.jpeg
Hôtel de Thélusson, 1778

projet-de-palais-de-justice-aix-en-provence.jpeg
Projet de palais de justice d'Aix-en-Provence

Dans la suite de ses travaux franc-comtois, Ledoux était devenu architecte de la Ferme générale. Pour cette compagnie, il construisit un grenier à sel à Compiègne et entreprit de dresser un vaste siège rue du Bouloi à Paris.

Charles Alexandre de Calonne étant contrôleur général des finances, la Ferme obtint, sur une idée du chimiste et fermier général Lavoisier, de dresser une barrière autour de Paris pour limiter la contrebande qui occasionnait une évasion importante des droits d'octroi : ce fut le fameux mur des Fermiers généraux qui devait avoir 6 lieues de tour (24 kilomètres) et comporter 60 bureaux de perceptions (voir la Liste des barrières de Paris).

Ledoux fut chargé de dresser ces édifices, qu'il baptisa pompeusement « les Propylées de Paris » et auxquels il voulut donner un caractère de solennité et de magnificence tout en mettant en pratique ses idées sur les liens nécessaires entre la forme et la fonction.

Pour couper court aux protestations de la population parisienne, l'opération fut menée tambour battant : 50 barrières d'octroi furent construites entre 1785 et 1788. La plupart ont été détruites au xixe siècle ; il en subsiste un très petit nombre, dont celles de La Villette et de la place Denfert-Rochereau sont les seules à ne pas avoir été dénaturées.

Dans certains cas, la porte était encadrée de deux bâtiments identiques ; dans d'autres, elle ne comportait qu'un seul bâtiment. Les formes se rattachaient à quelques grands types : la rotonde (Monceau, Reuilly) ; la rotonde surmontant une croix grecque (La Villette, La Rapée) ; le cube à quatre péristyles (Picpus) ; le temple grec (Gentilly, Courcelles) ; la colonne (le Trône).

À l'Étoile, les pavillons, flanqués de colonnes faisant alterner les éléments cubiques et cylindriques, évoquaient le bâtiment de la direction d'Arc-et-Senans ; au bureau des Bonshommes, une abside ouverte par un péristyle rappelait le pavillon de la du Barry et l'hôtel de la Guimard. L'ordre employé était généralement le dorique grec. Ledoux avait également multiplié les bossages rustiques.

Les critiques d'ordre politique adressées à cette construction audacieuse se doublèrent de critiques esthétiques pour l'architecte, accusé d'avoir pris des libertés excessives avec les canons antiques par des commentateurs tels que Dulaure ou Quatre mère de Quincy.

Bachaumont dénonce un « monument d'esclavage et de despotisme ». Dans son Tableau de Paris (1788), Louis-Sébastien Mercier stigmatise « les antres du fisc métamorphosés en palais à colonnes », et s'exclame : « Ah ! Monsieur Ledoux, vous êtes un terrible architecte ! ».

Ledoux, livré en pâture à l'opinion, fut révoqué de ses fonctions en 1787 tandis que Necker, succédant à Calonne, désavouait l'entreprise. Une épigramme avait été rédigée en novembre 1787 :

4- L'utopiste :

projet-pour-la-ville-de-chaux-autour-de-la-saline-royale-arc-et-senans.jpeg
Projet pour la ville de Chaux, autour de la saline royale d'Arc-et-Senans

Autour de la saline royale, Ledoux formalisa ses conceptions innovantes d'un urbanisme et d'une architecture destinés à rendre la société meilleure, d'une Cité idéale chargée de symboles et de significations. Il est considéré, avec Étienne-Louis Boullée et ses projets de Cénotaphe de Newton ou de basilique, comme l'un des précurseurs du courant utopiste

Dès 1775, il avait présenté à Turgot les premières esquisses de la ville de Chaux, dont la saline royale devait former le centre. Le projet, constamment perfectionné, fut gravé à partir de 1780.

Utopiste radical de l'architecture, enseignant à l'École royale des beaux-arts, il crée un singulier ordre architectonique, une nouvelle colonne formée d'une alternance de pierres cylindriques et cubiques superposées à l'effet plastique saisissant. L'époque est alors au retour à l'antique, à la distinction et au dépouillement, au goût pour le style "rustique" et dont Les architectes rationalistes français :

  • Claude-Nicolas Ledoux
  • Etienne-Louis Boullée
  • Jean-Nicolas-Louis Durand
projet-pour-la-ville-de-chaux-autour-de-la-saline-royale-arc-et-senans.jpeg
Projet pour la ville de Chaux, autour de la saline royale d'Arc-et-Senans

5-Œuvres architecturaux de Claude-Nicolas Ledoux :


claude-nicolasrledoux–Saline-royale-arc-et-senans.jpeg
Claude-Nicolas Ledoux – Saline Royale d'Arc et Senans
claude-nicolasrledoux–Saline-royale-arc-et-senans.jpeg
Claude-Nicolas Ledoux – Saline Royale d'Arc et Senans


a - Propylées de Paris :

propylées-de-paris.png

propylées-de-paris.png

b - Palais de justice et prison d'Aix :

claude-nicolas-ledoux-prison-aix.png
Claude-Nicolas Ledoux – Prison d'Aix
claude-nicolas-ledoux-prison-aix.png
Claude-Nicolas Ledoux – Prison d'Aix


c- Bâtiments publics :

claude-nicolas-ledoux-cimetière-de-chaux.png
Claude-Nicolas Ledoux – Cimetière de Chaux

claude-nicolas-ledoux-aison-union.png
Claude-Nicolas Ledoux – Maison d'union

claude-nicolas-ledoux-pacifere.png
Claude-Nicolas Ledoux – Pacifere

claude-nicolas-ledoux-panaréthéon.png
Claude-Nicolas Ledoux – Panaréthéon

Cours n°3 : palladianisme et style néo classique (3ème année L.M.D)

Université MOHAMED KHIDER /BISKRA Faculté des sciences et de la technologie  Département d’architecture  3émé année L.M.D Module : Histoire de l’architecture Année : 2015/2016  Cours n°3 : palladianisme et style néo classique.PNG




Université MOHAMED KHIDER /BISKRA
Faculté des sciences et de la technologie 
Département d’architecture 
3émé année L.M.D
Module : Histoire de l’architecture
Année : 2015/2016

 Cours n°3 : palladianisme et style néo classique 

A- Palladianisme :

Le palladianisme est un style architectural originaire de Vénétie lancé par l'architecte italien Andrea Palladio à l'époque de la Renaissance ; il s'applique également aux édifices s'en inspirant au milieu du xviie siècle. Un renouveau a lieu à partir du xviiie siècle ; on emploiera alors l'expression néo-palladianisme, sans qu'on puisse constater une synthèse réelle avec les styles locaux.

Le palladianisme connaît une forte popularité au xvie siècle en Italie, principalement en Vénétie, où Palladio crée la majeure partie de son œuvre. Ce style devient brièvement populaire au milieu du xviie siècle en Europe grâce au Grand Tour effectué en Italie par de jeunes étudiants. Au début du xviiie siècle, il redevient à la mode, sous l'appellation de néo-palladianisme, dans beaucoup de pays d'Europe (en France et en Irlande notamment, ainsi qu'en Europe du Nord et en Russie). Plus tard, lorsque le style perd la cote en Europe, celui-ci connaît un regain de popularité en Amérique du Nord, plus particulièrement avec les édifices imaginés par Thomas Jefferson.


Le style est toujours populaire en Europe au xixe siècle et au début du xxe siècle, où il est fréquemment employé pour la construction d’établissements publics et municipaux. À partir de la seconde moitié du xixe siècle, il est concurrencé par le style néogothique, dont les maîtres en Angleterre tel Augustus Pugin, rappellent que le palladianisme vient d'anciens temples et le considèrent trop païen pour le culte protestant et anglo-catholique. Cependant, en tant que style architectural, il prolonge sa popularité et son évolution ; son fronton, sa symétrie et ses proportions influencent clairement la création des nombreux bâtiments contemporains. Alors que certains critiquent sa froideur et son manque de fantaisie, d'autres y voient un style international et rationaliste qui s'applique particulièrement aux villas de campagne.

B- Le concept et les proportions :

Les édifices entièrement conçus par Palladio se trouvent à Venise et dans sa région, la Vénétie, avec un somptueux groupement de palais à Vicence, aujourd’hui vantée dans les guides touristiques comme la ville de Palladio. Le patrimoine de Palladio inclut les villas de Vénétie et des églises telles que l’église du Rédempteur de Venise. Dans son traité d’architecture Les Quatre Livres de l'architecture, Palladio suivit les principes définis par l’architecte romain Vitruve et son disciple du xve siècle, Leon Battista Alberti, qui adhéra aux théories de l’architecture romaine classique basée sur des proportions mathématiques plutôt que de riches ornements caractéristiques du style Renaissance.

Palladio concevait les élévations de ses villas selon les façades des temples romains. L’influence de ces temples devint plus tard la marque de fabrique de son œuvre. Les villas palladiennes sont généralement construites sur trois niveaux : un sous-sol ou rez-de-chaussée rustique qui comprenait les services pour la domesticité et les pièces moindres. Au-dessus, le piano nobile (étage noble), accessible par un portique atteint par une volée de marches. Cet étage accueille la salle de réception et les chambres. Au-dessus encore, se trouve une mezzanine basse avec les chambres secondaires et logements. Les proportions de chaque pièce de la villa étaient calculées selon des règles mathématiques simples avec des rapports tels que 3/4 ou 2/3 et les autres pièces étaient interdépendantes de ces ratios4. Précédemment, les architectes utilisaient ces formules pour équilibrer une simple façade ; cependant Palladio liait ces formules à tout l’édifice.

C- Fonctionnalité des demeures :

Palladio conçut toujours ses villas selon leur cadre. Lorsque les villas étaient sur des collines comme pour la Villa Rotonda, les façades étaient fréquemment conçues pour être identiques sur toutes les faces, ainsi les occupants avaient un excellent panorama dans toutes les directions. Aussi dans de tels cas, les portiques étaient construits sur toutes les faces, alors les occupants pouvaient apprécier pleinement la campagne environnante tout en étant protégés du soleil. Quelquefois, Palladio avait recours aux loggias comme alternatives aux portiques. Ceci peut être un simple portique encastré. Occasionnellement, une loggia pouvait être placée au deuxième étage au-dessus de la loggia du premier créant une double loggia. Les loggias avaient parfois plus de consistance en étant surmontées d’un fronton.

Palladio réfléchissait beaucoup au double emploi de ses villas en tant que fermes et luxueuses retraites pour riches propriétaires vénitiens. Ces édifices similaires à des temples ont souvent des ailes basses, égales et symétriques sur les côtés, servant de fermes, pour loger les chevaux, animaux de la ferme et les outils agricoles. En effet, les communs étaient parfois détachés de la villa, mais reliés par des colonnades ; les dépendances n’étaient pas seulement créées pour être fonctionnelles, mais aussi pour compléter et souligner la villa. Cependant, les ailes n’étaient pas considérées comme faisant partie de la demeure principale. C’est seulement au xviiie siècle avec les disciples de Palladio que ces ailes devinrent partie intégrante de la demeure.

James Ackerman est réputé pour sa vision du palladianisme et de ses atouts :

« Dans la génération de Palladio on ne trouve aucun autre architecte de premier plan qui soit né et ait été formé en Vénétie. Ceux qui venaient d’ailleurs, par exemple Sansovino et Sanmicheli, adaptèrent le langage de l’Italie centrale à la tradition vénitienne, mais n’assimilèrent jamais complètement, comme le fit Palladio, la magie byzantine, ni l’exquise légèreté et la luminosité de l’architecture vénitienne de la première Renaissance. La sensualité du style vénitien fut le catalyseur qui transforma les éléments érudits de la pensée de Palladio en une architecture toute humaine et la rendit accessible aux générations à venir. »

  NB- Termes architecturaux et significations :  

Vénétie : (en italien Regione Veneto [ˈvɛːnet̪o], en vénitien Rejon del Vèneto) est une région du nord-est de l’Italie.

villa Rotonda : La Villa Rotonda ou Villa Almerico-Capra est une villa située près de Vicence en Vénétie. Elle a été construite entre 1566 et 1571, en partie selon les plans de l'architecte Andrea Palladio.

Rotonde : édifice circulaire surmonté d’une coupole.

Loggias : Une loggia est un élément architectural se présentant sous la forme d'un renfoncement en retrait de façade

Fronton : Le fronton est un couronnement composé d'un cadre mouluré et d'un:
  • le tympan peut être plus ou moins ajouré, n'occuper qu'une partie de la surface délimitée par le cadre, ou être réduit à un réseau.
  • le cadre est formé d'une corniche et de deux rampants (corniches rampantes). En général les rampants ont la même moulure que la corniche, sans cimaise. La base peut être interrompue, mais il ne faut pas (qui couvrent des tympans non délimités en bas).
Le fronton est théoriquement triangulaire, cependant il existe des frontons cintrés, polygonaux, etc.

type-de-fronton.PNG
Type de fronton

Colonnades : En architecture, ameublement, sculpture et ingénierie des structures, une colonne est un support vertical dont le plan est un cercle (colonne cylindrique) ou un polygone régulier à plus de quatre côtés (colonne polygonale). Elle se distingue du pilier et du pilastre.

Style architectural de la renaissance : L’architecture de la Renaissance, née en Italie, a gagné progressivement tous les autres pays d'Europe entre le début du xve siècle et le début du xviie siècle. Elle procède d'une recherche consciente et de l'assimilation d'éléments historiquement authentiques de la pensée et de la culture matérielle des Grecs et des Romains

Portiques :Un portique (de l'italien portico) est une galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes, des piliers ou des arcades soutenues par deux rangées de colonnes, ou par un mur et une rangée de colonnes.

                 

الجمعة، 6 يناير 2017

Cours n°2 : style néo classique (3émé année L.M.D)

Université MOHAMED KHIDER /BISKRA Faculté des sciences et de la technologie  Département d’architecture  3émé année L.M.D Module : Histoire de l’architecture Année : 2015/2016   Cours n°2 : style néo classique



Université MOHAMED KHIDER /BISKRA

Faculté des sciences et de la technologie 
Département d’architecture 
3émé année L.M.D
Module : Histoire de l’architecture
Année : 2015/2016

 Cours n°2 : style néo classique 



A - Définition de l’architecture néo-classique :

L’architecture néo-classique est un courant architectural procédant du néo-classicisme de la seconde moitié du xviiie siècle et du début du xixe siècle. Succédant au classicisme, à l’architecture baroque et rococo, l'architecture néo-classique utilise les éléments gréco-romains (colonnes, fronton, proportions harmonieuses, portique) et se met au service du politique. La découverte et les fouilles de sites de Pompéi et Herculanum remirent au goût du jour les formes antiques.

1- L’origine du style :

L'architecture néo-classique est l'héritière de l'architecture classique, théorisée par l'architecte antique Vitruve dans son traité qui définit la théorie des trois ordres (ionique, dorique, corinthien). Vitruve sera la grande référence des architectes pour qualifier le renouveau du recours à des formes antiques, à partir de la seconde moitié du xviiie siècle, jusqu'en 1850 environ. L'architecture néo-classique prétend avoir recours à des formes grecques, plus qu'italiennes, ainsi elle est appelée goût grec à ses débuts en France vers 1760. C'est un mouvement international dont on trouve différentes manifestations, de l'Amérique du Nord à la Russie. Elle se décline en plusieurs courants et l'on peut distinguer :
  1. La phase du palladianisme, la plus ancienne, qui se développe dans les campagnes de la Grande-Bretagne sous l'impulsion d'Inigo Jones et de Christopher Wren. Elle s'applique plutôt à des édifices isolés, ruraux et de forme ramassée. Son influence est plus italienne qu'antique.

  2. Le style néo-grec (Greek Revival en Angleterre) dont le principal artisan en France est Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi sous Louis XV.

  3. Le style néo-classique, proprement dit, en architecture, qui connaîtra un succès durable tout au long de la première moitié du xixe siècle, tant pour les édifices publics que privés en occident. Il sera également traduit dans les arts décoratifs, entre 1770 et 1830.

  4. Certains voient dans le style Beaux-arts un prolongement des canons néo-classiques.
L'Altes-Museum-à-Berlin.JPEG
L'Altes Museum à Berlin
La-porte-de-Brandebourg-Berlin-(Carl-Gotthard-Langhans).JPEG
La porte de Brandebourg, Berlin (Carl Gotthard Langhans)
Le-Konzerthaus-à-berlin.JPEG
Le Konzerthaus à berlin
Théâtre-royal-à-Berlin.JPEG
Théâtre royal  à Berlin

2-1- Architecture néo-classique en Allemagne :

L'Allemagne, avec ses nombreuses principautés, fut très tôt un foyer du néo-classicisme et se couvrit de châteaux néo-classiques, alors que les architectes s'inspiraient de leur Grand Tour en Italie.

2-2 Architecture néo-classique en Belgique :

L'architecture néo-classique apparaît en Belgique à l'époque des Pays-Bas autrichiens avec les œuvres des architectes Laurent-Benoît Dewez, Jean Faulte, Claude Fisco, Jean-Benoît-Vincent Barré, Barnabé Guimard, Charles De Wailly, Louis Montoyer...

Elle connaîtra en Belgique une longévité exceptionnelle, se perpétuant à travers la période française, le Royaume-Uni des Pays-Bas, le règne de Léopold Ier, le règne deLéopold II et même le xxe siècle.







Habitations-particulières-individuelles-néo-classiques-à-Bruxelles.JPEG
Habitations particulières individuelles néo-classiques à Bruxelles

2- Lieux de propagation :

2-3 Architecture néo-classique en États-Unis

Le néo-classicisme eut un succès important aux États-Unis sous l’impulsion de Thomas Jefferson. En architecture il donna lieu à une interprétation spécifiquement américaine, appelée « Style fédéral », caractérisée par :
  1. Une ornementation classique 
  2. Des surfaces douces et arrondies 
  3. L'utilisation de fenêtres elliptiques
Jefferson a par exemple dessiné sa villa de Monticello dans un esprit palladien évident (équilibre, raison, ruralité). Il travailla également pour des édifices publics comme le State Capitol Building (Richmond (Virginie)). Ses travaux restent marqués par l'idéologie de la République et de la démocratie dont le modèle reste Athènes.

La référence à l'Antiquité classique reste une orientation commune aux bâtiments officiels (capitoles, courts de justice) des États-Unis jusqu'au xxe siècle (Lincoln Memorial (1915-1921)) ; on peut rattacher ce goût à l'influence qu'exerça l'école des beaux-arts de Paris sur l'architecture américaine. De nombreux musées utilisent également les références gréco-romaines (portique et fronton au Cleveland Museum of Art ou auPhiladelphia Museum of Art) avec des allusions au panthéon de Rome (Brooklyn Museum de New York ; National Gallery of Art de Washington (district de Columbia)).


Brooklyn-Museum-de-New-York.JPEG
Brooklyn Museum de New York
Lincoln-Memorial-États-Unis-(Henry Bacon).JPEG
Lincoln Memorial, États-Unis (Henry Bacon)

Monticello-États-Unis-(Thomas-Jefferson).JPEG
Monticello, États-Unis (Thomas Jefferson)
National-Gallery-of-Art-de-Washington.JPEG
National Gallery of Art de Washington

2-3-a La vision de Thomas Jefferson : architecture, république et démocratie

La-rotonde-de-l'université-de-Virginie.JPEG
La rotonde de l'université de Virginie
Thomas Jefferson, qui fut président des États-Unis entre 1801 et 1809, a manifesté de l'intérêt pour plusieurs domaines dont l'architecture. Ayant séjourné à plusieurs reprises en Europe, il souhaite appliquer la syntaxe formelle du palladianisme et de l'Antiquité à des édifices publics et privés, en ville et à la campagne. Il contribua à ce titre au plan de l'université de Virginie, construite à partir de 1817. Le projet, complété par Benjamin Henry Latrobe, lui permet d'appliquer ses conceptions architecturales. La bibliothèque universitaire est située sous une rotonde coiffée d'un dôme qui s'inspire du Panthéon de Rome18,6. L'ensemble présente une grande homogénéité grâce à l'utilisation de la brique et du bois peint en blanc. Pour le Capitole de Richmond en Virginie (1785-1796), Jefferson a pris le parti d'imiter la Maison Carrée de Nîmes, mais en choisissant l'ordre ionique pour ses colonnes. Il avait étudié le projet avec Charles-Louis Clérisseau alors qu'il était à Paris19. Homme des Lumières, Thomas Jefferson a participé à l'émancipation de l'architecture du Nouveau Monde en imposant sa vision d'un art au service de ladémocratie20. Il contribua à développer le style fédéral dans son pays et à adapter l'architecture néoclassique européenne aux valeurs républicaines nées de la Révolution américaine.

2-3-b Le Greek Revival :

Le style Greek Revival s'est épanoui en Angleterre et aux États-Unis aux xviiie et xixe siècles. En opposition au style palladien qui s'inspirait du modèle classique italien, il recherche la beauté en s'inspirant des formes et des proportions des anciens temples grecs. Il est considéré comme le premier style national aux États-Unis.

Vers la fin du xviiie siècle, il y eut un regain d'intérêt pour l'architecture classique en Europe et aux États-Unis. À l'origine basé sur l'architecture romaine, c'est dans les années 1820 que l'architecture américainecommença à glisser vers un style plus inspiré de la Grèce antique. De nombreux facteurs expliquent ce changement : la guerre de 1812 a entraîné aux États-Unis un mépris de tout ce qui pouvait rappeler l'Empire britannique, y compris en architecture. Le modèle romain appelé style fédéral, n'a donc plus été vu comme le meilleur et la Grèce est apparue comme le berceau de la démocratie. En outre, en 1821, ce pays entamait sa guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman entraînant la sympathie des Américains, eux aussi indépendants depuis peu.

Le-capitole-de-Columbus-(Ohio)-1861-Henry-Walters-style-néoclassique.JPEG
Le capitole de Columbus (Ohio), 1861, Henry Walters, style néoclassique
Le style néogrec, qui s'inscrit dans le courant néoclassique, exerce un véritable attrait sur les architectes travaillant aux États-Unis dans la première moitié du xixe siècle. La jeune nation, affranchie de la tutelle britannique, est persuadée d'être la nouvelle Athènes, c'est-à-dire un foyer de la démocratie6. La constitution, rédigée en 1787, donne naissance à de nouvelles institutions qui nécessitent des bâtiments et imposent les principes de souveraineté nationale et de séparation des pouvoirs. L'architecture officielle et même civile ou religieuse (ce qui constitue l'originalité des États-Unis), reflète cette vision et prend pour modèle les édifices de l'Acropole. Les Propylées sont reproduits à une autre échelle au-devant des maisons dans les campagnes de la côte orientale. Benjamin Henry Latrobe (1764-1820) et ses élèves William Strickland (1788-1854) et Robert Mills (1781-1855) obtiennent des commandes pour construire des banques et des églises dans les grandes villes (Philadelphie, Baltimore et Washington DC). Latrobe s'illustre par l'édification de la Banque de Pennsylvanie qu'il dote de deux portiques ioniques et par la cathédrale St Mary de Baltimore6. Surtout, les capitoles des États fédérés adoptent le type néogrec comme en Caroline du Nord (Capitole de Raleigh, reconstruit en 1833-1840 après un incendie) ou dans l'Indiana (capitole d'Indianapolis). Un des exemples les plus tardifs de cette tendance est le capitole de Columbus dans l'Ohio, dessiné parHenry Walters et achevé en 1861. La façade sobre, la corniche continue et l'absence de dôme donnent une impression d'austérité et de grandeur à l'édifice. Il présente un plan symétrique et abrite la cour suprême et une bibliothèque.

2-3-c L'architecture officielle à Washington :




La-Maison-Blanche-à-Washington-DC.JPEG
La Maison-Blanche à Washington DC
Le-Capitole-Washington-DC-1815-1830-style-néoclassique.JPEG
Le Capitole, Washington DC, 1815-1830, style néoclassique
La capitale fédérale des États-Unis est un bel exemple d'urbanisme homogène : le plan d'ensemble fut imaginé par le Français Pierre Charles L'Enfant. Cet idéal de ville monumentale et néoclassique est repris par les tenants du mouvement City Beautiful. Plusieurs villes voulurent appliquer ce concept, qui s'inscrit dans la tendance des Beaux-Arts, mais Washington DC semble le plus abouti d'entre tous. La Maison-Blanche a été construite après la création du Washington, DC par la loi du Congrès de décembre1790. Après un concours, James Hoban, un Américain d'origine irlandaise, fut choisi et la construction commença en octobre 1792. Le bâtiment qu'il a conçu a été calqué sur les premier et deuxième étages de Leinster House, un palais ducal de Dublin en Irlande et qui est maintenant le siège du parlement irlandais. Mais pendant la guerre de 1812, une grande partie de la ville brûla, et la Maison-Blanche fut ravagée. Seuls les murs extérieurs restèrent debout, mais elle fut reconstruite. Les murs furent peints en blanc pour masquer les dégâts causés par la fumée. Au début du xxe siècle, deux nouvelles ailes furent ajoutées pour faire face au développement du gouvernement.

Le capitole des États-Unis a été construit par étapes successives à partir de 1792. Le projet est d'abord confié au Français Étienne Sulpice Hallet, mais sera finalement réalisé par l'Anglais William Thornton19. Peu après la fin de la construction, il est partiellement brûlé par les Britanniques durant la Guerre de 1812. Sa reconstruction débute en 1815pour ne se terminer qu'en 1830. Durant les années 1850, le bâtiment fut agrandi de manière importante par Thomas U. Walter. En 1863, une imposante statue, Freedom, fut placée au sommet du dôme qui s'inspire de celui du Panthéon de Paris19. Le Washington Monument est un mémorial en forme d'obélisque érigé en l'honneur de George Washington, le premier président américain. C'est Robert Mills qui a fait les plans originaux en 1838. On peut apercevoir une différence de couleur vers le bas, c'est parce que sa construction a été arrêtée à cause du manque d'argent. D'une hauteur d'environ 170 mètres, il a été achevé en 1884 et ouvert au public en 1888. Le Lincoln Memorial(1915-1922) est un autre monument de la même série : d'un marbre et d'un calcaire blancs, le bâtiment reprend la forme d'un temple grec de l'ordre dorique sans fronton22. Son architecte, Henry Bacon, formé aux idées des beaux-arts, voulut que les 36 colonnes du monument représentent chacun des 36 États de l'Union à la mort de Lincoln.

Enfin, le Jefferson Memorial est le dernier grand monument construit dans la tradition des Beaux-Arts, dans les années 1940. Son architecte, John Russell Pope, voulut mettre en relief le goût de Jefferson pour les bâtiments romains. C'est pourquoi il décida d'imiter le panthéon de Rome et de doter l'édifice d'un dôme spectaculaire, qui s'élève à39 mètres au-dessus du sol. Il fut sévèrement critiqué par les partisans du style international.

2-4 Architecture néo-classique en France :

Le néo-classicisme architectural français s'est développé via plusieurs facteurs :
  1. Le développement des fouilles archéologiques en Italie avec la découverte de Pompéi et d'Herculanum à la fin des années 1730, puis dans le sud de la France.
  2. L'approfondissement de la connaissance de l'Antiquité, grâce aux publications savantes, étrangères ou françaises (Recueil d'antiquités (1752-1765). 
  3. Le développement d'un goût pour le pittoresque et d'un goût pour le sublime 
  4. Le développement du voyage en Italie des architectes, au contact des ruines antiques et des édifices de l'architecture renaissance de Palladio, Raphaël, Vignole.
Les premiers édifices néo-classiques sont édifiés sous Louis XV par Ange-Jacques Gabriel et Jacques-Germain Soufflot, sous l'impulsion du Marquis de Marigny directeur général des Bâtiments du roi, de 1751 à 1773

Le goût pour l'antique et le retour au classicisme s'expriment aussi bien dans l'architecture religieuse, que dans l'architecture civile, l'architecture privée - souvent via le modèle réinterprété de l'architecture privée dePalladio

Château-du-Petit-Trianon-Versailles.JPEG
Château du Petit Trianon, Versailles
Façade-de-l’école-militaire-Sainte-Geneviève.JPEG
Façade de l’école militaire, Sainte-Geneviève

2-4-a Ces édifices expriment une volonté de rupture par rapport au style baroque de la période précédente :


  1. Géométrie du plan (École militaire, Sainte-Geneviève)
  2. Simplicité des volumes de l'édifice (Hôtel de Bourbon-Condé, Hôtel de Montesquiou, Maison Huvé)
  3. Harmonie des proportions
  4. Prédilection pour la colonne et le fronton (École militaire)
  5. Décor sculpté limité, voire inexistant
  6. Usage d'ornements sculptés inspirés de l'antique : frises de grecques, de postes, rinceaux, festons, palmettes, etc.
  7. Mise en valeur de la surface minérale de l'édifice, soit que le mur soit nu ou traité en bossage 
  8. Raffinement de la distribution des volumes intérieurs (escalier du Grand Théâtre de Bordeaux, salle de l'Opéra de Versailles)
  9. Intégration de l'édifice dans un paysage ou un espace urbain.
Dans le domaine des jardins, ce sont les exemples de jardins appelés anglo-chinois qui se développent à la veille de la Révolution : parc de Désert de Retz, parc de Méréville, parc de Maupertuis, jardin du Hameau de la Reine à Versailles par Richard Mique, jardin du domaine de Montreuil par Jean-Jacques Huvé, parc Monceau pour le duc d'Orléans. Contrairement à la symétrie des dessins de Le Nôtre, ces jardins allient une nature qui se veut non domestiquée à des morceaux d'architecture fantaisistes ou d'aménagements pittoresques (grottes factices, cours d'eau, cascades, fausses ruines gagnées par la végétation, etc.). Les principaux représentants du néo-classicisme architectural français à la veille de la Révolution ont été Ange-Jacques Gabriel, Jacques-Germain Soufflot, Étienne-Louis Boullée et Claude Nicolas Ledoux. Les édifices respectifs des deux derniers, réalisés ou bien restés à l'état de projet utopique (cénotaphe à Newton de Boullée, projet de cité idéale à Arc-et-Senans de Ledoux), ont influencé les architectes et théoriciens du xxe siècle.

Le goût pour l'antique et l'inspiration classique ont perduré dans l'architecture française jusque tard au xixe siècle, au moment où prenaient le pas d'autres courants esthétiques : l'historicisme, l'éclectisme et le rationalisme architectural qui ont eux-mêmes pu se décliner en néo-gothique, néo-roman, néo-renaissance, etc.

Arc-de-triomphe-du-Carrousel.JPEG
Arc de triomphe du Carrousel
Église-Saint-Louis.JPEG
Église Saint-Louis

2-4-b Claude-Nicolas Le doux (L'utopiste) :


Projet-pour-la-ville-de-Chaux.JPEG
Projet pour la ville de Chaux
Autour de la saline royale, Ledoux formalisa ses conceptions innovantes d'un urbanisme et d'une architecture destinés à rendre la société meilleure, d'une idéale chargée de symboles et de significations. Il est considéré, avec Étienne-Louis Boullée et ses projets de Cénotaphe de Newton ou de basilique, comme l'un des précurseurs du courant utopiste.

Dès 1775, il avait présenté à Turgot les premières esquisses de la ville de Chaux, dont la saline royale devait former le centre. Le projet, constamment perfectionné, fut gravé à partir de 1780.

Utopiste radical de l'architecture, enseignant à l'École royale des beaux-arts, il crée un singulier ordre architectonique, une nouvelle colonne formée d'une alternance de pierres cylindriques et cubiques superposées à l'effet plastique saisissant. L'époque est alors au retour à l'antique, à la distinction et au dépouillement, au goût pour le style "rustique".

2-5 Architecture néo-classique en Royaume-Uni :

Architecture géorgienne en vogue uniquement en Grande-Bretagne sous les règnes des quatre George (1715-1820) ; elle s'applique aux demeures privées, mais aussi à des aménagements urbains relativement étendus.

2-6 Architecture néo-classique en Italie

L’architecture néo-classique en Italie est, dans la péninsule comme dans tous les pays occidentaux, la phase de l'histoire de l'architecture qui, après l'époque du baroque et du rococo, s'est orientée vers l'âge classique de la Grèce et de la Rome antiques en reprenant les idéaux et les apparences formelles. Influencée par l'attrait pour la mythologie qui régnait à l'époque où le Grand Tour marquait la formation de générations entières de nouveaux artistes et de toute une classe sociale, de l'aristocratie à la haute bourgeoisie, elle s'est développée dans la seconde moitié du xviiie siècle. Le phénomène s'est prolongé jusqu'auxixe siècle et il est bien difficile d'arrêter des dates précises : le néo-classicisme se fond en effet avec l'éclectisme1, ou bien continue à s'affirmer parallèlement à celui-ci, finissant par laisser des témoignages dans l'architecture contemporaine.

En Italie, on note la construction de quelques édifices classicisants à partir de la seconde moitié du xviiie siècle. Le néo-classicisme ne s'est toutefois pas affirmé de manière unitaire sur tout le territoire, encore divisé à l'époque en une multitude de petits états souvent sous le contrôle direct de gouvernements étrangers. À Rome, par exemple, ont été réalisés d'extraordinaires monuments se ressentant encore de la culture baroque et rococo (comme la place d'Espagne ou la fontaine de Trevi)

3- Batiment de style neoclassique :


Syntaxe et langage d’un batiment de style néoclassique :

Syntaxe-et-langage-d’un-batiment-de-style-néoclassique.JPEG
Syntaxe et langage d’un batiment de style néoclassique

Le style néoclassique se caractérise par une longévité assez extraordinaire à Bruxelles. Le terme est général et recouvre des réalités variées. Dans l’inventaire, il désigne des types de constructions mitoyennes qui voient le jour de 1840 à 1914 environ. Le néoclassicisme domine l’architecture privée bruxelloise jusque vers 1890. Interprété tant pour les maisons bourgeoises que pour les habitations modestes, il jouit alors de la faveur de tous les publics. Il connaît ensuite une certaine perte de vitesse et se limite à des productions relativement ordinaires. Qu’elles soient fastueuses ou modestes, les maisons restent malgré tout extrêmement cohérentes, du fait de l’idéal d’uniformité, d’ordre et de symétrie qui caractérise ce style.

Obnubilé par la symétrie, le néoclassicisme va naturellement de pair avec une composition symétrique de l’élévation. L’axe de cette composition est généralement mis en évidence par un traitement plus riche, comportant balcon, ressaut, ou fronton sur l’entablement. On parlera d’ailleurs plutôt d’une inspiration néoclassique lorsque les caractéristiques de ce style se combinent avec la composition asymétrique, qui se répand avec le style éclectique, vers 1890 environ. La façade est le plus souvent en briques enduites et peintes, renforcée de pierre bleue pour les éléments structurels (soubassement, linteaux, cordons, balcon…).

Des maisons cossues peuvent être parementées de pierre blanche de Gobertange, également mêlée de pierre bleue. Dans l’un ou l’autre cas, le rez-de-chaussée est parfois entièrement en pierre bleue. Les baies jouent essentiellement sur deux couvrements : le linteau et l’arc surbaissé. Un schéma extrêmement récurrent propose des baies rectangulaires au rez-de-chaussée, à encadrement plat en pierre bleue, et des baies à arc surbaissé aux étages, à encadrement mouluré, parfois frappé d’une agrafe décorative. Une corniche ou un élément d’entablement surmonte quelquefois, dans les beaux exemples, les fenêtres. La baie disposée dans l’axe de l’étage se différencie souvent par un traitement plus élaboré. Des bandeaux continus saillants en pierre bleue prolongent presque systématiquement les appuis de fenêtre et l’assise des balcons, ou séparent les niveaux. Les bossages sont le plus souvent continus en table. Ils rayonnent parfois audessus des baies et prennent majoritairement place au rez-de-chaussée, afi n de conférer une assise visuelle à l’élévation. Ils accentuent volontiers l’axe en mettant en évidence la travée centrale. Sous les baies, les allèges affectent la forme de table affl eurée ou fouillée, ou celle d’un U renversé, frappées ou non de besants. Disposées par deux sous l’éventuel balcon, les consoles, invariablement en pierre bleue, s’ornent de glyphes et parfois de gouttes à leurs extrémités. Le garde-corps des balcons est tantôt une balustrade de pierre, tantôt une grille en fer forgé ou en fonte, fl anquée ou non de dés de pierre. La menuiserie se divise presque exclusivement en formes rectangulaires. La porte compte souvent deux vantaux panneautés et un dormant à imposte vitrée. Les fenêtres, lorsqu’elles ont conservé leur aspect d’origine, comportent ordinairement deux battants sous imposte, la division des châssis affectant ainsi la forme d’un « T ». Dans les exemples soignés, des denticules ornent les traverses. Couronnant la façade, l’entablement se compose dans la majorité des cas d’un cordon d’architrave mouluré, d’une frise alternant tables et trous de boulin parfois munis d’un cache (étoilé, en pointe de diamant ou en tête de lion) et d’une corniche en bois rythmée de denticules et de mutules. Dans les exemples les plus imposants, d’opulentes consoles ornementées prennent place sous la corniche.