Hier j'évoquais la capitale danoise.
J'y reviens.
Quelques années après cette première visite, je retournais à Copenhague avec cette fois-ci les étudiants de l'école.
Patrick nous proposa la visite du Musée Juif. Ce musée fut aménagé par Daniel Libeskind.
C'est assez rare dans sa vie pour être souligné mais une très vive émotion me submergea à l'intérieur de ce lieu. Pourtant c'est simple d'un point de vue constructif. Juste le dessin hardi des vitrines, le déploiement des espaces et quelques pentes sur le sol le rendant en permanence trouble à la stabilité. Ça nous tombe dessus, ça glisse sous le pied, ça se brise sous les yeux. Nous avions peu de temps, le musée allait fermer et nous n'avons pu nous attarder réellement sur les collections mais nous avons subi le lieu. Je veux dire par subir que c'est lui qui nous construisait en tant que visiteur. Quelle merveille !
Très expressionnistes, un rien de Murnau et d'une éclatante lisibilité, les aménagements ne jouent pas l'intégration mais au contraire semblent vouloir plier le lieu. L'un s'installe dans l'autre, le force.
Parfois la sensation que les espaces se resserrent sur nous à notre approche. Si seulement nous pouvions plus souvent voir ce genre de qualité qui tient à faire dans une construction existante sans en bousculer les structures même des recréations totales d'espaces ! Il y a là du génie.
Oui.
Alors, une fois de plus, au-delà de l'image il y a l'expérience du lieu. Je vous invite grandement à la faire.
Je me répète mais j'attends avec beaucoup d'impatience le bâtiment, le lieu qui sur moi, par-dessus mes connaissances me donnera autant de cette joie sourde et un peu douloureuse que l'on reçoit parfois comme une résonance à son être et que j'ai reçue ici dans ce musée.
J'irai à Berlin.
L'ensemble des cartes postales est édité par Dansk Jodisk Museum.
www.jewmus.dk
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